Les femmes à bord

Le Télégramme


Il est de ces certitudes qui s’effritent au fil du temps. Certes, si la parité dans ce milieu est loin d’être d’actualité, le monde maritime se féminise. Ainsi, la station SNSM Bro Foën de Beg-Meil enrôle des femmes. Aujourd’hui, elles sont trois, dont deux embarquées.

Cela fait désormais plusieurs années que Marie-Ange Lagadec est trésorière de la SNSM à Fouesnant. Son adjoint n’est autre que l’ancien président, René Bernard. « L’association SNSM est nationale, mais chaque station a son autonomie financière en matière de fonctionnement ».

Jacqueline Le Bourgeois panse depuis sept ans les plaies des plaisanciers remorqués ou évacués par l’équipage. Et c’est avec un bonheur non-feint que l’infirmière de la SNSM vient d’accueillir une jeune consoeur qui embarque pour la première fois, Aurore Tudal.

La jeune femme n’est pas une inconnue pour les Fouesnantais du terroir. Elle fut il y a peu « Fleur de Pommiers », avant d’embrasser une carrière médicale. La mer n’est pas son domaine de prédilection mais pourtant, elle n’a pas hésité à se lancer dans le grand bain.

« Née dans une famille de marins pêcheurs »

Si elle n’a jamais pratiqué la voile ou d’autres sports nautiques de loisir, la mer est pourtant pour elle comme une évidence. « Je suis née dans une famille de marins pêcheurs : mon père, mon frère, mes oncles, mes cousins sont encore en activité ou déjà à la retraite. Comme mon tonton, Patrick Le Douce, le patron de la Bro Foën. Nous l’avons régulièrement évoqué entre nous, mais m’engager auprès des sauveteurs en mer est une démarche purement personnelle ». Elle dit n’avoir aucune appréhension : « Je veux être utile. J’ai une expérience en chirurgie qui peut aider. Je suis dans la continuité de mon métier ».

« Je regarde et je me forme »

Avec Aurore, la Bro Foën est blindée : cinq secouristes, dont deux infirmières diplômées. « Même si je dois encore obtenir mon PSE 1. Un stage d’une semaine que je passerai dès que j’aurai une semaine libre ». Pour l’heure, elle apprend. « Jacqueline est un peu ma marraine. Je regarde et je me forme ». Les infirmières sont très peu sollicitées en hiver. « Ce sont surtout des remorquages ». Elles ne prennent part qu’aux exercices de rigueur. La période la plus chargée est bien sûr l’été, sur le littoral et dans l’Archipel des Glénan. « Les fractures, les coups de bambou, de baume ».

Quid de son intégration dans un milieu parfois réputé rude ? « Ils sont tous très gentils. De toute façon, il y a intérêt ! ».

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